7 œuvres emblématiques pour découvrir l’univers du shojo manga

7 oeuvres emblématiques pour commencer les shojo

Table des matières

Qu’est-ce que le shojo manga ? Définition et caractéristiques

Le shojo manga représente une catégorie de bandes dessinées japonaises principalement destinée aux adolescentes. Le terme “shojo” signifie littéralement “jeune fille” en japonais. Vous avez peut-être déjà remarqué ces mangas aux couvertures colorées, souvent ornées de personnages féminins aux grands yeux expressifs. Cette esthétique particulière n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une longue évolution artistique et narrative.

Les origines historiques du shojo et son évolution

Les racines du shojo remontent au début du 20e siècle, avec l’apparition des premiers magazines féminins au Japon. Dans les années 1950, des artistes comme Machiko Hasegawa commencent à dessiner pour un public féminin, mais c’est dans les années 1970 que le genre connaît sa véritable révolution. Cette période, souvent appelée “l’âge d’or du shojo”, voit émerger le “Groupe de l’An 24” – un collectif de mangakas femmes nées autour de l’an 24 de l’ère Showa (1949).

Parmi ces pionnières, Moto Hagio et Keiko Takemiya ont transformé le paysage du manga en introduisant des thèmes plus complexes et des styles graphiques innovants. Vous connaissez probablement l’influence de leurs œuvres sans même le savoir, tant elles ont façonné l’esthétique du manga moderne. À partir des années 1990, le shojo s’est diversifié pour toucher un public plus large, intégrant des éléments de fantasy, d’action et même de science-fiction.

Les éléments visuels distinctifs du style shojo

Quand vous feuilletez un shojo manga, plusieurs éléments visuels vous sautent aux yeux. D’abord, les personnages aux proportions élancées et aux yeux démesurément grands, conçus pour exprimer une large gamme d’émotions. Les cheveux des personnages, souvent détaillés et fluides, jouent un rôle important dans la caractérisation visuelle.

La mise en page d’un shojo se distingue aussi par son dynamisme : les cases ne suivent pas toujours une structure rigide, elles s’entremêlent, se superposent, créant un flux visuel qui guide votre regard à travers la page. Les arrière-plans sont fréquemment ornés de motifs floraux, d’étoiles ou de lignes de vitesse qui accentuent les émotions des personnages. Ces choix graphiques ne sont pas que décoratifs – ils servent à amplifier l’impact émotionnel des scènes.

Les thématiques récurrentes dans l’univers du shojo

Si le shojo est souvent associé aux histoires d’amour, ses thématiques vont bien au-delà de la simple romance. Vous y trouverez des récits centrés sur l’amitié, la découverte de soi, les relations familiales et les défis de l’adolescence. Le genre aborde régulièrement des sujets comme la quête d’identité, le passage à l’âge adulte et la place des femmes dans la société.

Les shojo modernes n’hésitent pas à explorer des thèmes plus profonds comme la dépression, l’anxiété sociale ou les pressions académiques. Cette diversité thématique explique pourquoi le genre attire aujourd’hui un public varié, bien au-delà de sa cible initiale d’adolescentes. Vous avez peut-être vous-même été touché par un shojo sans réaliser qu’il appartenait à cette catégorie.

Comment reconnaître un shojo manga ? Les codes graphiques essentiels

Identifier un shojo manga parmi d’autres styles devient un jeu d’enfant une fois que vous connaissez ses codes visuels distinctifs. Ces éléments graphiques constituent une véritable signature qui permet de reconnaître le genre au premier coup d’œil, même sans lire l’histoire.

Le style de dessin et les personnages aux grands yeux expressifs

La caractéristique la plus emblématique du shojo reste sans doute ces fameux yeux surdimensionnés, souvent ornés d’étoiles ou de reflets lumineux. Vous remarquerez que ces yeux ne sont pas simplement grands – ils sont conçus pour communiquer une profondeur émotionnelle. Les mangakas de shojo excellent dans l’art de transmettre les sentiments à travers le regard de leurs personnages.

Les silhouettes des personnages présentent généralement des proportions idéalisées : corps élancés, jambes interminables, traits fins et délicats. Les cheveux, souvent abondants et détaillés, deviennent un élément expressif à part entière. Vous avez sûrement déjà observé comment les chevelures semblent presque vivantes, flottant au gré des émotions ou se transformant selon les situations.

Les mises en page dynamiques et les effets visuels spécifiques

Ouvrez n’importe quel shojo et vous serez frappé par la fluidité de sa mise en page. Contrairement aux mangas plus orientés action, le shojo privilégie une composition qui évoque le mouvement émotionnel plutôt que physique. Les cases s’entrelacent, se superposent, créant un rythme visuel qui accompagne les sentiments des personnages.

Les effets visuels typiques incluent les lignes de vitesse (souvent appelées “lignes d’émotion”), les arrière-plans abstraits qui remplacent les décors réalistes dans les moments émotionnellement chargés, et les transitions visuelles poétiques. Vous avez peut-être remarqué ces moments où un personnage semble flotter dans un espace abstrait rempli de fleurs ou d’étoiles – c’est une technique narrative visuelle propre au shojo.

La symbolique des fleurs et motifs décoratifs dans le shojo

Les motifs floraux occupent une place prépondérante dans l’esthétique du shojo. Chaque fleur porte une signification symbolique : les roses évoquent l’amour passionné, les lys la pureté, les cerisiers la beauté éphémère de la jeunesse. Ces éléments ne sont pas simplement décoratifs – ils enrichissent la narration en ajoutant une couche de sens supplémentaire.

Au-delà des fleurs, vous trouverez tout un vocabulaire visuel fait de rubans, de bulles, d’étoiles et de motifs géométriques. Ces éléments créent une atmosphère distinctive qui enveloppe le lecteur dans un univers visuel cohérent. La prochaine fois que vous lirez un shojo, prenez le temps d’observer ces détails – ils racontent souvent une histoire parallèle au texte.

Les différents sous-genres du shojo manga à explorer

Le shojo ne se limite pas à un format unique – il se décline en une multitude de sous-genres qui permettent de satisfaire des goûts variés. Cette diversité explique pourquoi le shojo continue d’attirer de nouveaux lecteurs, offrant des portes d’entrée adaptées à différentes sensibilités.

Du romance classique au fantasy shojo

Le romance shojo traditionnel reste le pilier du genre, avec ses histoires centrées sur les premiers émois amoureux, souvent dans un cadre scolaire. Vous connaissez probablement cette formule : une héroïne ordinaire rencontre un garçon populaire, et leur relation évolue à travers une série de malentendus et de moments touchants. Des titres comme “Kimi ni Todoke” ou “Ao Haru Ride” illustrent parfaitement cette approche.

Le fantasy shojo, en plein essor depuis les années 2000, transporte ces dynamiques romantiques dans des univers fantastiques. Vous y suivrez des héroïnes aux pouvoirs magiques, des royaumes enchantés ou des créatures surnaturelles. “Yona, Princesse de l’Aube” ou “The Ancient Magus Bride” montrent comment le shojo peut brillamment intégrer des éléments de fantasy tout en conservant sa sensibilité émotionnelle caractéristique.

Les shojo sportifs et scolaires

Les shojo sportifs offrent une perspective unique sur les mangas de sport, traditionnellement dominés par le shonen. Au lieu de se concentrer uniquement sur la compétition, ils explorent davantage les relations entre les personnages et leur développement personnel à travers le sport. “Chihayafuru”, centré sur le karuta (jeu de cartes traditionnel japonais), illustre parfaitement cette approche.

Les shojo scolaires, quant à eux, utilisent le microcosme du lycée japonais comme toile de fond pour explorer les dynamiques sociales et les défis de l’adolescence. Vous y trouverez des histoires traitant de l’amitié, de l’acceptation de soi et des premières expériences amoureuses. Ces mangas reflètent souvent les préoccupations réelles des adolescentes, créant un fort sentiment d’identification.

Les shojo josei : quand le manga grandit avec son public

À la frontière entre le shojo et le josei (manga pour femmes adultes), on trouve des œuvres qui accompagnent les lectrices dans leur passage à l’âge adulte. Ces mangas abordent des thématiques plus matures : relations sexuelles, vie professionnelle, indépendance financière ou questionnements existentiels.

Des titres comme “Nana” ou “Paradise Kiss” d’Ai Yazawa illustrent cette transition, avec des personnages qui font face aux complexités de la vie de jeune adulte. Vous apprécierez ces œuvres si vous cherchez des histoires qui résonnent avec les défis de la vingtaine et de la trentaine, tout en conservant la sensibilité esthétique du shojo.

1. Sailor Moon : le shojo magique qui a conquis le monde

“Sailor Moon” représente probablement le shojo le plus connu internationalement, ayant servi de porte d’entrée dans l’univers du manga pour toute une génération. Cette œuvre emblématique de Naoko Takeuchi a redéfini les codes du genre magical girl (fille magique) et continue d’influencer la culture populaire mondiale.

L’histoire et l’impact culturel de l’œuvre de Naoko Takeuchi

Lancé en 1991, “Sailor Moon” raconte l’histoire d’Usagi Tsukino, une collégienne ordinaire qui découvre qu’elle est la réincarnation d’une princesse lunaire et qu’elle doit combattre les forces du mal sous l’identité de Sailor Moon. Vous avez peut-être grandi avec cette série qui mêle habilement aventure, romance et coming-of-age story.

L’impact culturel de Sailor Moon dépasse largement les frontières du Japon. La série a introduit des millions de personnes à l’esthétique manga et anime, particulièrement en Amérique du Nord et en Europe. Son succès a ouvert la voie à d’autres shojo sur les marchés internationaux et a contribué à normaliser la consommation de médias japonais dans le monde occidental.

Pourquoi Sailor Moon reste une référence incontournable

La longévité de Sailor Moon s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, la série a proposé un modèle de super-héroïne féminine à une époque où celles-ci étaient rares dans les médias. Vous avez peut-être été marqué par ces guerrières qui combinent force et féminité sans compromis, un message particulièrement puissant pour les jeunes lectrices.

L’œuvre se distingue également par sa représentation positive de l’amitié féminine et sa diversité de personnages féminins forts, chacun avec sa personnalité distincte. La série aborde aussi des thèmes LGBTQ+ avec les personnages de Sailor Uranus et Neptune, un aspect progressiste pour l’époque. En 2025, alors que de nouvelles générations découvrent l’œuvre via des rééditions et adaptations modernes, Sailor Moon continue de prouver sa pertinence culturelle.

2. Fruits Basket : quand le shojo aborde des thèmes profonds

“Fruits Basket” de Natsuki Takaya illustre parfaitement comment un shojo peut transcender les attentes du genre pour explorer des thématiques psychologiques complexes. Sous ses apparences de comédie romantique se cache une œuvre profondément humaine sur la guérison émotionnelle et l’acceptation de soi.

Le mélange unique de comédie, romance et drame psychologique

L’histoire suit Tohru Honda, une lycéenne orpheline qui se retrouve à vivre avec la famille Soma, dont les membres sont maudits et se transforment en animaux du zodiaque chinois lorsqu’ils sont étreints par une personne du sexe opposé. Ce concept fantaisiste sert de point d’entrée à une exploration beaucoup plus profonde des traumatismes familiaux et de la résilience.

Vous serez surpris par l’habileté avec laquelle “Fruits Basket” navigue entre moments comiques, développements romantiques et séquences dramatiques intenses. Cette alternance de tons reflète la réalité de la vie, où joie et douleur coexistent souvent. La série ne tombe jamais dans le mélodrame facile, préférant une approche nuancée des émotions humaines.

Les personnages complexes et leur évolution émotionnelle

La force de “Fruits Basket” réside dans ses personnages remarquablement développés. Chaque membre de la famille Soma porte le poids de traumatismes spécifiques liés à la malédiction, et vous suivrez leur parcours vers la guérison à travers les 23 volumes de la série. Kyo, Yuki, Momiji ou Hatsuharu – chacun représente une facette différente de la souffrance et des mécanismes d’adaptation.

Tohru elle-même, malgré son apparente simplicité, révèle progressivement des couches de complexité psychologique. Son optimisme cache une profonde douleur liée à la perte de ses parents et une tendance à négliger ses propres besoins. Vous vous reconnaîtrez probablement dans l’un ou l’autre aspect de ces personnages, ce qui explique la connexion émotionnelle durable que tant de lecteurs développent avec cette œuvre.

3. Nana : le shojo mature qui parle aux jeunes adultes

“Nana” d’Ai Yazawa représente l’évolution du shojo vers des thématiques plus adultes, à la frontière du josei. Cette œuvre culte, dont la publication a débuté en 2000, continue de résonner auprès des lecteurs par son portrait sans concession de la vie de jeune adulte et ses personnages profondément humains.

L’amitié féminine et les relations amoureuses sans filtre

L’histoire suit deux jeunes femmes prénommées Nana qui se rencontrent dans un train pour Tokyo et finissent par partager un appartement. Nana Osaki, chanteuse punk ambitieuse, et Nana Komatsu (surnommée “Hachi”), romantique et naïve, développent une amitié intense malgré leurs personnalités opposées. Vous serez touché par cette relation qui échappe aux clichés habituels de l’amitié féminine dans les médias.

Les relations amoureuses dans “Nana” sont dépeintes avec une rare honnêteté. Loin des romances idéalisées, vous y trouverez des personnages qui font des erreurs, cèdent à leurs insécurités, et vivent des relations parfois toxiques ou déséquilibrées. Cette approche réaliste explique pourquoi tant de lecteurs dans la vingtaine se reconnaissent dans ces situations, même en 2025.

L’esthétique rock et la représentation de la vie urbaine japonaise

Visuellement, “Nana” se démarque par son style graphique sophistiqué et son esthétique inspirée de la mode punk-rock des années 90-2000. Les tenues des personnages, minutieusement dessinées, reflètent leurs personnalités et évoluent avec eux. Vous remarquerez l’attention portée aux détails vestimentaires, Ai Yazawa ayant étudié la mode avant de devenir mangaka.

La représentation de la vie urbaine à Tokyo constitue un autre point fort de l’œuvre. Des petits appartements aux salles de concert enfumées, en passant par les cafés branchés, “Nana” capture l’essence de la vie de jeune adulte dans la métropole japonaise. Cette immersion dans un Tokyo authentique, loin des clichés touristiques, vous donnera l’impression de partager le quotidien des personnages.

4. Card Captor Sakura : le shojo magique par excellence

“Card Captor Sakura” du collectif CLAMP représente l’un des shojo magiques les plus influents et appréciés. Lancé en 1996, ce manga a défini les standards du genre magical girl pour toute une génération et continue d’attirer de nouveaux fans grâce à ses qualités intemporelles.

L’univers enchanteur créé par les CLAMP

L’histoire suit Sakura Kinomoto, une écolière de 10 ans qui découvre un livre magique contenant des cartes aux pouvoirs mystérieux. Après avoir accidentellement libéré ces cartes, elle doit toutes les récupérer pour éviter une catastrophe. Vous serez immédiatement séduit par cet univers qui mêle magie, aventure et vie quotidienne avec un équilibre parfait.

Ce qui distingue “Card Captor Sakura” des autres magical girl, c’est la richesse de son système magique. Chaque carte de Clow représente une force élémentaire ou un concept (Le Vent, L’Eau, Le Temps…) avec ses propres règles et limitations. Cette cohérence interne donne de la profondeur à l’univers et vous permet de vous immerger complètement dans les aventures de Sakura.

Les tenues iconiques et le design visuel révolutionnaire

Visuellement, “Card Captor Sakura” a établi de nouveaux standards pour le genre. Les costumes élaborés que Sakura porte pour chaque capture de carte sont devenus emblématiques, mêlant influences victoriennes, lolita fashion et éléments fantastiques. Ces tenues, créées dans l’univers du manga par le personnage de Tomoyo, sont devenues une signature visuelle immédiatement reconnaissable.

Le style graphique de CLAMP se caractérise par ses lignes fluides, ses compositions dynamiques et son attention méticuleuse aux détails. Vous remarquerez comment chaque page est conçue pour guider votre regard à travers l’action tout en créant une expérience esthétique cohérente. Cette approche visuelle a influencé d’innombrables artistes et continue d’être étudiée pour sa sophistication technique.

5. Paradise Kiss : la mode au cœur d’un shojo sophistiqué

“Paradise Kiss” représente une autre œuvre majeure d’Ai Yazawa, créatrice de “Nana”. Ce shojo en 5 volumes se distingue par son exploration du monde de la mode et son approche mature des relations et de l’identité personnelle.

L’exploration du monde de la mode et de l’identité personnelle

L’histoire suit Yukari Hayasaka, une lycéenne studieuse qui rencontre un groupe d’étudiants en stylisme excentrique. Ils la recrutent comme mannequin pour leur défilé de fin d’études, bouleversant sa vision ordonnée de la vie. Vous suivrez son évolution alors qu’elle découvre un monde créatif qu’elle n’aurait jamais exploré autrement.

“Paradise Kiss” vous plonge dans les coulisses de la création de mode avec un réalisme rare. Des croquis aux patrons, en passant par les essayages et les ajustements, le manga capture l’essence du processus créatif. Cette immersion dans un milieu spécifique donne à l’œuvre une authenticité qui la distingue des shojo plus génériques.

Le style graphique unique d’Ai Yazawa

Visuellement, “Paradise Kiss” pousse encore plus loin le style sophistiqué d’Ai Yazawa. Les vêtements sont dessinés avec une précision qui témoigne de sa formation en design de mode. Vous serez frappé par la façon dont chaque tenue reflète la personnalité de celui qui la porte ou la crée, transformant le style vestimentaire en extension visuelle des caractères.

La mise en page dynamique et les transitions visuelles audacieuses créent un rythme narratif unique. Yazawa alterne entre cases détaillées et compositions plus abstraites pour traduire les émotions des personnages. Cette approche visuelle mature, combinée à des dialogues percutants, fait de “Paradise Kiss” une œuvre qui transcende les limites traditionnelles du shojo pour offrir une expérience de lecture profondément satisfaisante.

6. Orange : le shojo contemporain qui aborde des sujets sensibles

“Orange” d’Ichigo Takano se distingue parmi les shojo récents par son traitement nuancé de thèmes difficiles comme la dépression et le suicide adolescent. Publié entre 2012 et 2017, ce manga en 7 volumes a touché de nombreux lecteurs par sa sensibilité et sa profondeur émotionnelle.

Le traitement de la dépression et du suicide dans un manga pour adolescents

L’histoire suit Naho Takamiya, une lycéenne qui reçoit une lettre de son futur soi, l’avertissant du suicide imminent d’un nouvel élève, Kakeru Naruse. La lettre contient des instructions pour changer le futur et sauver Kakeru. Vous serez frappé par la façon dont le manga aborde la dépression avec justesse, sans tomber dans le sensationnalisme ou la simplification.

“Orange” montre comment les signes de détresse psychologique peuvent passer inaperçus, même aux yeux des proches. Le manga explore la culpabilité des survivants, les difficultés de communication autour de la santé mentale, et l’importance du soutien social. Ces thèmes, traités avec sensibilité, rendent l’œuvre particulièrement pertinente à une époque où les problèmes de santé mentale chez les jeunes sont de plus en plus reconnus.

La narration temporelle innovante et son impact émotionnel

La structure narrative d'”Orange”, avec son va-et-vient entre présent et futur, crée une tension émotionnelle unique. Vous suivez simultanément deux lignes temporelles : celle où les amis tentent de sauver Kakeru, et celle, dix ans plus tard, où ils vivent avec le regret de n’avoir pas pu le faire. Cette double perspective amplifie l’impact émotionnel de chaque décision et interaction.

Le style visuel d’Ichigo Takano, avec ses traits délicats et son attention aux expressions faciales subtiles, renforce cette dimension émotionnelle. Vous remarquerez comment un simple regard ou un silence peut communiquer des sentiments complexes. Cette approche visuelle minimaliste mais expressive sert parfaitement le propos de l’œuvre, créant des moments de connexion authentique entre les personnages et avec le lecteur.

7. Kimi ni Todoke : le shojo feel-good par excellence

“Kimi ni Todoke” (From Me to You) de Karuho Shiina représente le shojo romantique dans sa forme la plus pure et réconfortante. Cette série en 30 volumes (2006-2017) a conquis les lecteurs par sa douceur et son optimisme sans jamais tomber dans la mièvrerie.

La transformation sociale et personnelle au cœur de l’histoire

L’histoire suit Sawako Kuronuma, surnommée “Sadako” (référence au film d’horreur “The Ring”) par ses camarades à cause de son apparence intimidante et de sa timidité extrême. Sa rencontre avec le populaire et solaire Shota Kazehaya amorce une transformation progressive qui touche tous les aspects de sa vie. Vous vous reconnaîtrez peut-être dans cette expérience universelle de sortir de sa coquille.

Ce qui distingue “Kimi ni Todoke” des autres shojo romantiques, c’est son approche réaliste du développement personnel. La transformation de Sawako n’est pas magique ou instantanée – elle progresse par petites étapes, avec des reculs et des moments de doute. Le manga montre comment les relations positives peuvent nous aider à grandir, sans suggérer qu’une histoire d’amour résout tous les problèmes.

La douceur graphique au service d’une histoire touchante

Visuellement, “Kimi ni Todoke” se caractérise par un style épuré et lumineux qui reflète parfaitement le ton de l’histoire. Les traits délicats de Karuho Shiina créent une atmosphère de douceur qui enveloppe le lecteur. Vous serez particulièrement touché par sa façon de dessiner les expressions faciales, capturant les nuances subtiles des émotions de Sawako alors qu’elle découvre l’amitié et l’amour.

Les métaphores visuelles abondent : flocons de neige symbolisant la pureté de Sawako, rayons de soleil évoquant la chaleur que Kazehaya apporte dans sa vie. Ces éléments graphiques enrichissent la narration sans jamais la surcharger. Cette cohérence entre fond et forme fait de “Kimi ni Todoke” une expérience de lecture harmonieuse qui laisse une impression durable de chaleur et d’optimisme.

Par où commencer votre voyage dans l’univers du shojo manga ?

Face à la richesse et la diversité du shojo manga, vous vous demandez peut-être par où débuter. Pas d’inquiétude – voici quelques conseils pour vous orienter dans cet univers foisonnant et trouver les œuvres qui vous parleront le plus.

Conseils pour choisir votre premier shojo selon vos goûts

Si vous aimez les histoires fantastiques avec une touche de magie, commencez par “Card Captor Sakura” ou “Sailor Moon”. Ces classiques du magical girl offrent un mélange parfait d’aventure, de magie et d’émotion qui captive même les lecteurs habituellement réfractaires au genre romantique.

Pour ceux qui préfèrent les histoires ancrées dans le réel, “Kimi ni Todoke” constitue une excellente porte d’entrée avec son histoire de transformation personnelle touchante et universelle. Si vous recherchez quelque chose de plus mature avec des thèmes profonds, “Nana” ou “Paradise Kiss” vous offriront une perspective plus adulte sur les relations et l’identité.

Les amateurs de sport pourraient apprécier “Chihayafuru”, qui combine compétition sportive et développement personnel d’une façon unique. Et si vous êtes sensible aux récits émotionnellement intenses, “Orange” ou “Your Lie in April” abordent des thèmes comme le deuil et la dépression avec une grande sensibilité.

Où trouver ces œuvres en français (librairies et plateformes)

En 2025, l’accès aux shojo mangas n’a jamais été aussi facile. Les librairies spécialisées comme Fnac, Cultura ou les boutiques indépendantes proposent généralement un rayon manga bien fourni. N’hésitez pas à demander conseil aux libraires qui peuvent vous orienter selon vos goûts.

Pour les versions numériques, plusieurs plateformes légales proposent désormais des catalogues étendus de mangas en français. Izneo, Mangas.io et Glénat Digital offrent des options d’achat à l’unité ou d’abonnement. Les applications de lecture comme Manga Plus ou Crunchyroll Manga élargissent régulièrement leur offre de shojo.

Si vous préférez découvrir avant d’acheter, les bibliothèques municipales et médiathèques ont considérablement développé leurs collections de mangas ces dernières années. C’est une excellente façon de tester différentes séries sans investissement initial.

Pour une expérience encore plus immersive, pourquoi ne pas vous abonner à MangaBox ? Chaque mois, vous recevrez une sélection personnalisée incluant potentiellement des shojo, accompagnée de goodies et d’encas japonais. C’est une façon originale de découvrir de nouvelles séries tout en vivant une expérience culturelle complète.

Quel que soit votre point d’entrée dans l’univers du shojo, rappelez-vous qu’il n’y a pas de “bonne” façon de l’explorer. Laissez-vous guider par vos goûts personnels et n’hésitez pas à sortir des sentiers battus – les plus belles découvertes sont souvent les plus inattendues.

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