Les chefs-d’œuvre des studios Ghibli : par où commencer?

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Table des matières

L’univers magique des studios Ghibli : une introduction essentielle

Vous avez peut-être déjà entendu parler des studios Ghibli, mais sans vraiment savoir par où commencer. Pas d’inquiétude ! Que vous soyez novice ou amateur curieux, ce guide vous accompagnera dans la découverte de cet univers enchanteur qui a révolutionné l’animation japonaise. Les films Ghibli ne sont pas de simples dessins animés – ils représentent un patrimoine culturel qui transcende les frontières et les générations.

Qui est Hayao Miyazaki et pourquoi son œuvre est-elle si importante ?

Hayao Miyazaki est souvent comparé à Walt Disney pour son influence sur l’animation mondiale. Né en 1941 au Japon, ce réalisateur, animateur et mangaka a façonné un style visuel immédiatement reconnaissable. Vous reconnaîtrez ses œuvres à leurs personnages féminins forts, leurs créatures fantastiques attachantes et leurs paysages d’une beauté époustouflante.

Ce qui distingue Miyazaki, c’est sa capacité à créer des histoires qui parlent autant aux enfants qu’aux adultes. Ses films abordent des thèmes profonds comme l’écologie, le pacifisme et la quête d’identité, tout en maintenant une poésie visuelle incomparable. Vous savez, quand vous regardez un film Ghibli, vous ne consommez pas simplement du divertissement – vous vivez une expérience qui vous marque durablement.

La reconnaissance internationale de Miyazaki s’est confirmée en 2003 quand “Le Voyage de Chihiro” a remporté l’Oscar du meilleur film d’animation, une première pour un film d’animation japonais. Son influence s’étend aujourd’hui bien au-delà du Japon, inspirant des générations d’artistes et de cinéastes dans le monde entier.

L’histoire des studios Ghibli : de leur création à aujourd’hui

Les studios Ghibli ont été fondés en 1985 par Hayao Miyazaki, Isao Takahata et le producteur Toshio Suzuki, suite au succès de “Nausicaä de la vallée du vent”. Le nom “Ghibli” vient d’un mot italien désignant un vent chaud du Sahara – symbolisant leur ambition d’apporter un vent de changement dans l’industrie de l’animation.

Dès leurs débuts, les studios se sont distingués par leur engagement envers la qualité. Contrairement à d’autres studios qui délocalisaient une partie de leur production, Ghibli a toujours privilégié un travail artisanal minutieux réalisé au Japon. Chaque film représente des milliers d’heures de travail manuel, avec une attention aux détails remarquable.

L’histoire des studios a connu plusieurs phases importantes. Les années 1980-1990 ont vu naître des classiques comme “Mon Voisin Totoro” et “Kiki la petite sorcière”. Les années 2000 ont marqué l’apogée internationale avec “Le Voyage de Chihiro” et “Le Château ambulant”. Après l’annonce de la retraite de Miyazaki en 2013 (qui s’est avérée temporaire), le studio a traversé une période d’incertitude.

En 2025, les studios Ghibli continuent leur activité avec un mélange de projets dirigés par la nouvelle génération et les contributions occasionnelles de Miyazaki, qui malgré ses 84 ans, reste créativement actif. Le musée Ghibli à Mitaka et le parc Ghibli ouvert en 2022 à Nagoya témoignent de l’héritage culturel durable du studio.

Les thèmes récurrents qui font l’identité des films Ghibli

Quand vous plongez dans l’univers Ghibli, certains thèmes reviennent régulièrement, formant la signature distinctive du studio. L’harmonie avec la nature est probablement le plus évident. Vous remarquerez que dans presque chaque film, la relation entre l’humanité et l’environnement occupe une place centrale, souvent avec un message écologique avant-gardiste pour l’époque.

Les héroïnes fortes et indépendantes constituent un autre pilier de l’identité Ghibli. De Nausicaä à Chihiro en passant par Sophie et San, ces personnages féminins évoluent, grandissent et sauvent souvent le monde sans attendre un prince charmant. Cette représentation féministe était révolutionnaire dans les années 1980 et reste inspirante aujourd’hui.

La complexité morale est également caractéristique des récits Ghibli. Contrairement aux animations occidentales traditionnelles, vous ne trouverez pas de méchants purement maléfiques, mais des antagonistes nuancés avec leurs propres motivations compréhensibles. Cette absence de manichéisme invite à la réflexion plutôt qu’au jugement simpliste.

Enfin, l’enfance et son regard émerveillé sur le monde imprègnent l’œuvre de Miyazaki. Que vous ayez 7 ou 77 ans, ses films vous reconnectent avec cette capacité enfantine à voir la magie dans le quotidien, tout en abordant des thèmes comme la perte de l’innocence et le passage à l’âge adulte.

Les films incontournables des studios Ghibli pour bien débuter

Si vous n’avez jamais vu de film Ghibli, par où commencer? Voici trois portes d’entrée idéales dans cet univers enchanteur, chacune offrant une facette différente du talent des studios.

Le Voyage de Chihiro : la porte d’entrée idéale dans l’univers Ghibli

“Le Voyage de Chihiro” (2001) reste le film le plus célèbre et le plus accessible des studios Ghibli. L’histoire suit Chihiro, une fillette de 10 ans qui se retrouve piégée dans un monde parallèle peuplé de divinités et d’esprits après que ses parents ont été transformés en porcs. Pour les sauver, elle doit travailler dans un établissement thermal pour divinités dirigé par la sorcière Yubaba.

Ce qui rend ce film particulièrement captivant, c’est son mélange parfait d’aventure, de coming-of-age et de folklore japonais. Vous suivez l’évolution de Chihiro, d’abord enfant gâtée et peureuse, qui devient progressivement courageuse et déterminée. Le monde des bains thermaux, visuellement époustouflant, regorge de créatures étranges et merveilleuses qui restent gravées dans votre mémoire.

Les thèmes de l’identité, de la consommation excessive et de la pollution environnementale sont subtilement tissés dans une narration qui ne vous lâche jamais. Si vous ne deviez voir qu’un seul film Ghibli, celui-ci offrirait l’aperçu le plus complet de ce qui rend ces studios si spéciaux. Son Oscar du meilleur film d’animation en 2003 témoigne de sa qualité universellement reconnue.

Mon Voisin Totoro : la douceur et la magie à l’état pur

“Mon Voisin Totoro” (1988) incarne la quintessence de la magie Ghibli dans sa forme la plus pure et accessible. L’histoire est simple : deux petites filles, Satsuki et Mei, emménagent avec leur père à la campagne pour se rapprocher de leur mère hospitalisée. Elles y découvrent des créatures magiques invisibles aux adultes, dont Totoro, un esprit de la forêt imposant mais bienveillant.

Ce qui distingue ce film, c’est sa douceur contemplative. Vous ne trouverez pas ici de grand méchant ni de conflit dramatique, mais plutôt une célébration de l’enfance, de l’imagination et de la nature. Les scènes où les fillettes découvrent la magie qui les entoure sont empreintes d’une joie contagieuse qui vous rappellera votre propre enfance.

Totoro lui-même est devenu l’emblème des studios Ghibli, et pour cause. Cette créature douce, imposante et mystérieuse capture parfaitement l’esprit du studio : un mélange de magie quotidienne, de connexion à la nature et d’émerveillement enfantin. Le film aborde aussi avec délicatesse des thèmes comme la maladie et l’inquiétude, équilibrant parfaitement légèreté et profondeur.

Princesse Mononoké : quand écologie et action se rencontrent

Pour ceux qui préfèrent une approche plus mature et intense, “Princesse Mononoké” (1997) offre une porte d’entrée différente dans l’univers Ghibli. Ce film épique se déroule dans un Japon féodal fantastique, où le prince Ashitaka se retrouve impliqué dans un conflit entre les humains d’une ville minière et les dieux animaux de la forêt, dont San, une jeune fille élevée par les loups.

Contrairement aux œuvres plus douces du studio, vous découvrirez ici des scènes de combat intenses et une violence graphique justifiée par le propos. Le film ne propose pas de solution simpliste au conflit entre progrès humain et préservation de la nature – chaque camp a ses raisons légitimes, ce qui vous pousse à réfléchir plutôt qu’à prendre parti.

Visuellement saisissant, avec des séquences d’action mémorables et des créatures fantastiques impressionnantes, “Princesse Mononoké” montre une autre facette du talent de Miyazaki. Son message écologique, plus direct et urgent que dans ses autres œuvres, résonne particulièrement avec les préoccupations environnementales actuelles. Si vous appréciez les récits complexes qui ne ménagent pas leur public, ce film constitue une introduction parfaite à la profondeur thématique des films Ghibli.

Comment explorer les films Ghibli selon vos goûts personnels

L’univers Ghibli est vaste et varié. Pour vous aider à naviguer dans cette filmographie riche, voici quelques suggestions basées sur vos préférences cinématographiques.

Vous aimez l’aventure et la fantasy ? Ces films sont faits pour vous

Si les mondes imaginaires et les quêtes épiques vous attirent, plusieurs films Ghibli combleront parfaitement vos attentes. “Le Château dans le ciel” vous embarque dans une chasse au trésor aérienne à la recherche d’une île légendaire flottant dans les nuages. Vous y trouverez des pirates du ciel, des agents gouvernementaux mystérieux et une technologie ancienne fascinante.

“Le Château ambulant” mélange magie et steampunk dans un univers où les guerres se font avec des machines volantes et des sortilèges. Vous suivrez Sophie, transformée en vieille dame par une sorcière jalouse, qui trouve refuge dans le château mouvant du magicien Howl. L’architecture impossible du château, qui se déplace sur quatre pattes métalliques, reste l’une des créations visuelles les plus impressionnantes du studio.

“Nausicaä de la vallée du vent”, techniquement réalisé avant la création officielle du studio mais souvent inclus dans le canon Ghibli, propose une aventure post-apocalyptique écologique. La princesse Nausicaä navigue entre forêts toxiques, insectes géants et royaumes en guerre dans ce qui s’apparente à de la science-fiction écologique.

Ces films partagent un sens de l’émerveillement visuel et une construction de monde détaillée qui raviront les amateurs de fantasy. Vous apprécierez particulièrement la façon dont les éléments fantastiques s’intègrent naturellement dans ces univers cohérents.

Fan d’histoires touchantes et nostalgiques ? Découvrez ces pépites

Si vous préférez les récits qui touchent au cœur et évoquent la nostalgie de l’enfance, certains films Ghibli vous parleront particulièrement. “Kiki la petite sorcière” raconte l’histoire d’une jeune apprentie sorcière qui quitte sa famille pour s’installer seule dans une nouvelle ville, comme le veut la tradition. Ce coming-of-age délicat capture parfaitement les doutes et les joies de l’adolescence et de l’indépendance naissante.

“Souvenirs de Marnie” explore l’amitié, la solitude et les secrets familiaux à travers l’histoire d’Anna, une jeune fille introvertie qui découvre une mystérieuse demeure près d’un marais. La relation qu’elle développe avec Marnie, l’étrange fille aux cheveux blonds qui y habite, vous touchera par sa tendresse et sa profondeur émotionnelle.

“Si tu tends l’oreille” suit une collégienne passionnée de lecture qui découvre que tous les livres qu’elle emprunte ont déjà été lus par un mystérieux garçon. Cette histoire d’amour adolescent, plus réaliste que la plupart des productions Ghibli, capture avec justesse les émotions et les rêves de la jeunesse.

Ces films se distinguent par leur rythme posé et leur attention aux petits moments qui font la vie. Vous y retrouverez cette capacité unique des studios Ghibli à transformer le quotidien en quelque chose de magique, sans avoir besoin de grandes aventures ou de menaces apocalyptiques.

Les films plus matures et engagés pour les spectateurs exigeants

Pour ceux qui recherchent des œuvres plus complexes abordant des thèmes adultes, Ghibli propose également des films plus exigeants. “Le Tombeau des lucioles”, réalisé par Isao Takahata, raconte l’histoire déchirante de deux orphelins luttant pour survivre dans le Japon dévasté de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce film, d’une beauté douloureuse, est considéré comme l’un des plus puissants témoignages anti-guerre jamais réalisés en animation.

“Le Vent se lève”, dernier film de Miyazaki avant sa première “retraite”, est une biographie romancée de Jiro Horikoshi, concepteur d’avions de chasse japonais durant la Seconde Guerre mondiale. Cette œuvre méditative explore les contradictions entre la beauté de la création et les horreurs de la guerre, posant des questions morales complexes sans offrir de réponses faciles.

“Pompoko” de Takahata utilise l’humour et la fantaisie pour aborder l’urbanisation galopante du Japon et la destruction des habitats naturels. Les tanukis (chiens viverrins) de l’histoire, capables de se transformer, tentent de sauver leur forêt de l’expansion humaine. Sous ses apparences de comédie, le film propose une réflexion profonde sur le progrès et ses conséquences.

Ces films ne font pas de concessions et demandent un engagement émotionnel et intellectuel plus important. Vous y trouverez une profondeur thématique et une complexité narrative qui satisferont les spectateurs en quête d’œuvres substantielles.

Guide chronologique : suivre l’évolution artistique de Miyazaki

Pour apprécier pleinement le génie de Miyazaki, explorer ses films dans l’ordre chronologique vous permet d’observer l’évolution de ses thèmes et de son style visuel au fil des décennies.

Les débuts prometteurs : Nausicaä et Le Château dans le ciel

Le parcours de Miyazaki comme réalisateur principal débute véritablement avec “Nausicaä de la vallée du vent” (1984). Bien que réalisé avant la création officielle des studios Ghibli, ce film pose déjà les fondations de son œuvre future. Vous y découvrirez ses préoccupations écologiques, sa fascination pour le vol et les machines volantes, ainsi que sa tendance à créer des héroïnes fortes et déterminées.

Le succès de Nausicaä permet à Miyazaki, Takahata et Suzuki de fonder officiellement le Studio Ghibli en 1985. Leur premier film, “Le Château dans le ciel” (1986), affine la formule avec une animation plus fluide et des décors plus détaillés. L’influence steampunk y est évidente, avec ses machines volantes rétrofuturistes et ses cités flottantes alimentées par des cristaux magiques.

Dans ces premières œuvres, vous remarquerez que le style visuel de Miyazaki est déjà bien établi, mais avec une certaine rugosité qui disparaîtra progressivement. Les thèmes environnementaux sont traités de façon plus directe et parfois didactique que dans ses œuvres ultérieures. Ces films restent néanmoins remarquables par leur ambition visuelle et narrative pour l’époque.

L’âge d’or : des années 90 aux années 2000

La période allant de 1988 à 2004 représente l’apogée créative de Miyazaki, avec une succession de chefs-d’œuvre qui ont défini l’identité des studios Ghibli. “Mon Voisin Totoro” (1988) marque un tournant vers des récits plus intimistes et poétiques, tandis que “Kiki la petite sorcière” (1989) explore les thèmes de l’indépendance et de la créativité.

“Porco Rosso” (1992) se distingue par son cadre historique (l’Italie de l’entre-deux-guerres) et son protagoniste adulte – un pilote transformé en cochon anthropomorphe. Ce film plus personnel pour Miyazaki mélange aventure aérienne, romance subtile et réflexion sur le fascisme montant en Europe.

“Princesse Mononoké” (1997) marque un autre tournant avec son ton plus sombre et adulte, abordant frontalement le conflit entre industrialisation et nature. L’animation y atteint des sommets de fluidité et de détail, notamment dans les scènes impliquant les esprits de la forêt.

Cette période culmine avec “Le Voyage de Chihiro” (2001) et “Le Château ambulant” (2004), où la maîtrise technique et narrative de Miyazaki atteint sa pleine maturité. L’animation y est somptueuse, les mondes créés d’une richesse inouïe, et les personnages d’une profondeur remarquable. Ces films représentent l’équilibre parfait entre accessibilité et complexité thématique qui caractérise le meilleur de Ghibli.

Les dernières œuvres et l’héritage de Miyazaki

Après “Le Château ambulant”, Miyazaki s’oriente vers des projets différents. “Ponyo sur la falaise” (2008) revient à un style plus simple visuellement, ciblant un public plus jeune avec son histoire inspirée de “La Petite Sirène”. Le film se distingue par son animation aquatique extraordinaire et son approche écologique plus douce.

“Le Vent se lève” (2013) marque un changement radical, avec son récit biographique ancré dans l’histoire réelle du Japon. Miyazaki y abandonne presque entièrement les éléments fantastiques pour explorer la vie d’un ingénieur aéronautique. Ce film, qu’il avait annoncé comme son dernier, reflète ses réflexions sur la création, la beauté et la responsabilité morale de l’artiste.

Après une retraite de quelques années, Miyazaki est revenu avec “Le Garçon et le Héron” (2023), une œuvre plus expérimentale et personnelle qui explore les thèmes du deuil et de la création. En 2025, à 84 ans, il continue de travailler sur des projets plus modestes au sein du studio qu’il a fondé.

L’héritage de Miyazaki se perpétue à travers l’influence qu’il exerce sur l’animation mondiale et la nouvelle génération de réalisateurs au sein des studios Ghibli. Son fils, Gorō Miyazaki, après des débuts difficiles avec “Les Contes de Terremer”, a trouvé sa propre voix avec “La Colline aux coquelicots” et “Earwig et la sorcière”, tout en préservant certains éléments de l’esthétique Ghibli.

Les trésors cachés : films Ghibli moins connus mais tout aussi magiques

Au-delà des œuvres emblématiques de Miyazaki, le catalogue Ghibli regorge de pépites moins connues qui méritent votre attention.

Pompoko et Le Conte de la princesse Kaguya : le talent de Takahata

Isao Takahata, cofondateur des studios avec Miyazaki, possédait un style distinct qui complétait parfaitement celui de son collègue. “Pompoko” (1994) est peut-être son œuvre la plus accessible et divertissante. Ce film suit une communauté de tanukis (chiens viverrins) luttant contre l’urbanisation qui détruit leur habitat. Vous serez surpris par le mélange d’humour (parfois scatologique), de folklore japonais et de critique sociale qui caractérise cette œuvre unique.

“Le Conte de la princesse Kaguya” (2013), dernier film de Takahata avant son décès en 2018, représente l’aboutissement de sa vision artistique. Adapté d’un conte traditionnel japonais, le film se distingue par son style visuel inspiré des estampes à l’encre de Chine. Les traits de pinceau apparents et les aquarelles délicates créent une esthétique radicalement différente des autres productions Ghibli.

Ne manquez pas non plus “Mes voisins les Yamada” (1999), une comédie familiale au style minimaliste qui capture avec tendresse et humour le quotidien d’une famille japonaise ordinaire. Ces films montrent que les studios Ghibli ne se limitent pas à un style unique, mais embrassent diverses approches artistiques et narratives.

Arrietty, Ponyo et autres merveilles souvent négligées

“Arrietty, le petit monde des chapardeurs” (2010), réalisé par Hiromasa Yonebayashi, adapte le roman “Les Chapardeurs” avec une délicatesse remarquable. L’histoire de ces minuscules humains vivant dans les murs d’une maison est rendue avec une attention aux détails stupéfiante. Vous vous émerveillerez devant la façon dont le film réinvente des objets quotidiens à l’échelle des emprunteurs – une épingle devient une épée, une feuille un parapluie.

“Ponyo sur la falaise” (2008), bien que signé Miyazaki, reste souvent dans l’ombre de ses œuvres plus célèbres. Cette réinterprétation de “La Petite Sirène” se distingue par son animation aquatique extraordinaire et son approche plus enfantine. Les scènes où Ponyo court sur des vagues qui prennent forme de poissons comptent parmi les plus belles séquences d’animation jamais créées.

“La Colline aux coquelicots” (2011), réalisé par Gorō Miyazaki, offre une histoire d’amour adolescente touchante dans le Yokohama des années 1960. Ce film plus réaliste se concentre sur les émotions et les aspirations de jeunes Japonais à une époque charnière de l’histoire du pays. Vous y trouverez une nostalgie douce et une attention aux détails historiques qui le distinguent des œuvres plus fantastiques du studio.

Les courts-métrages et projets spéciaux à ne pas manquer

Saviez-vous que les studios Ghibli ont produit plusieurs courts-métrages exceptionnels, visibles uniquement au musée Ghibli à Tokyo (et parfois lors d’expositions internationales)? “La Chasse à la baleine” et “Mei et le Chaton-bus”, qui prolonge l’univers de Totoro, sont de petites merveilles qui méritent le détour si vous visitez le Japon.

“Le Royaume des chats” (2002), réalisé par Hiroyuki Morita, est un spin-off du film “Si tu tends l’oreille”. Cette aventure féline suit une jeune fille emmenée dans un royaume peuplé de chats bipèdes après avoir sauvé un chat d’un accident. Moins connu que les productions principales du studio, ce film charmant possède néanmoins toutes les qualités d’imagination et de cœur propres à Ghibli.

Les collaborations de Ghibli avec d’autres créateurs ont également donné naissance à des œuvres intéressantes. “Souvenirs goutte à goutte” (1991) de Takahata et “Ocean Waves” (1993) de Tomomi Mochizuki explorent des récits plus réalistes et nostalgiques qui complètent parfaitement le catalogue plus fantastique du studio.

Pour les collectionneurs et passionnés, les publicités réalisées par le studio pour diverses marques japonaises constituent de véritables petits trésors. Ces courtes animations, souvent disponibles en ligne, montrent la créativité de Ghibli appliquée à des formats plus contraints, avec des résultats toujours poétiques et surprenants.

Et maintenant, par où commencer votre voyage dans l’univers Ghibli ?

Maintenant que vous avez un aperçu de la richesse des films Ghibli, vous vous demandez peut-être comment organiser votre découverte de ce trésor cinématographique.

Où regarder les films Ghibli légalement en streaming ou DVD

En 2025, plusieurs options s’offrent à vous pour accéder aux films des studios Ghibli. Netflix propose une grande partie du catalogue dans de nombreux pays, mais pas partout. HBO Max (devenu Max) détient les droits de diffusion aux États-Unis. En France, la plateforme Disney+ diffuse l’intégralité des longs-métrages Ghibli, généralement avec le choix entre version originale sous-titrée et version française.

Si vous préférez posséder physiquement ces œuvres, les éditions Blu-ray et DVD distribuées par Wild Side en France offrent une qualité d’image exceptionnelle et de nombreux bonus. Les coffrets collector regroupant plusieurs films constituent souvent un excellent investissement pour les amateurs.

Pour une expérience optimale, privilégiez toujours les versions restaurées officielles. La qualité visuelle est essentielle pour apprécier pleinement le travail d’animation méticuleux des studios. Méfiez-vous des plateformes de streaming illégales qui proposent souvent des versions compressées ou mal encodées qui ne rendent pas justice à ces chefs-d’œuvre.

N’oubliez pas que certains contenus, comme les courts-métrages exclusifs au musée Ghibli, ne sont pas disponibles en streaming ou en DVD. Pour les vrais passionnés, un voyage au Japon pour visiter le musée Ghibli à Mitaka ou le parc Ghibli à Nagoya reste une expérience incomparable.

Créez votre propre parcours de découverte des films Ghibli

Il n’existe pas de “bonne” façon de découvrir les films Ghibli – tout dépend de vos goûts personnels. Voici quelques approches que vous pourriez adopter :

L’approche chronologique vous permet d’observer l’évolution du style et des thèmes de Miyazaki et Takahata au fil du temps. Commencez par “Nausicaä” et progressez jusqu’aux œuvres récentes pour voir comment leur art s’est transformé sur quatre décennies.

L’approche thématique consiste à regrouper les films selon leurs sujets principaux. Vous pourriez par exemple explorer d’abord les films centrés sur l’enfance (“Totoro”, “Ponyo”), puis ceux abordant l’écologie (“Princesse Mononoké”, “Nausicaä”), et enfin les œuvres plus historiques (“Le Vent se lève”, “La Colline aux coquelicots”).

L’approche par réalisateur vous permet de distinguer les styles de Miyazaki, Takahata et des autres créateurs du studio. Les films de Takahata, généralement plus ancrés dans le réel ou le folklore japonais, offrent un contrepoint intéressant aux mondes fantastiques de Miyazaki.

Quelle que soit votre approche, prenez votre temps. Les films Ghibli ne sont pas faits pour être consommés rapidement. Leur richesse visuelle et thématique se révèle pleinement quand on leur accorde l’attention qu’ils méritent. Espacez vos visionnages pour laisser chaque œuvre résonner en vous.

Pour enrichir votre expérience, n’hésitez pas à explorer les produits dérivés officiels comme les artbooks, qui révèlent le processus créatif derrière ces chefs-d’œuvre. Et si vous êtes passionné par l’univers japonais au-delà de l’animation, découvrez notre sélection mensuelle de mangas et goodies chez MangaBox, qui

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