Top 10 personnages de manga inspirés de figures historiques réelles

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Table des matières

L’influence historique dans les mangas : quand réalité et fiction se rencontrent

Les créateurs de manga puisent régulièrement dans l’histoire mondiale pour façonner leurs personnages les plus mémorables. Cette fusion entre faits historiques et imagination artistique produit des œuvres où les figures du passé revivent sous des traits souvent surprenants. Découvrons comment ces personnages historiques traversent les siècles pour s’inviter dans les pages illustrées japonaises.

Comment les mangakas s’inspirent de l’histoire pour créer leurs personnages

Les mangakas développent une approche unique pour transformer les personnages historiques. Ils commencent généralement par une recherche approfondie sur la figure choisie, identifiant les traits distinctifs et les accomplissements qui ont marqué son époque. Cette base factuelle est ensuite réinterprétée à travers le prisme culturel japonais.

Cette transformation implique souvent une stylisation visuelle caractéristique des mangas : yeux expressifs, proportions modifiées et tenues vestimentaires adaptées à l’esthétique japonaise. Les créateurs conservent certains éléments historiques authentiques tout en ajoutant des pouvoirs fantastiques ou des capacités surhumaines.

La liberté créative permet aux auteurs de jouer avec les chronologies, faisant parfois se rencontrer des personnages de différentes époques. Cette démarche artistique crée un dialogue fascinant entre fidélité historique et réinvention narrative.

La fascination japonaise pour les grandes figures historiques mondiales

Le Japon entretient une relation particulière avec l’histoire mondiale, intégrant des figures étrangères dans sa culture populaire. Cette fascination s’explique par l’ouverture du pays aux influences occidentales depuis l’ère Meiji, créant un terrain fertile pour l’exploration artistique des personnages historiques internationaux.

Les séries comme “Fate/Grand Order” ou “Drifters” témoignent de cette passion en rassemblant des personnages historiques de tous horizons. Cette approche permet aux lecteurs japonais de découvrir l’histoire mondiale sous un angle accessible et divertissant.

Les mangakas sélectionnent souvent des figures qui incarnent des valeurs universelles comme le courage, l’ambition ou le génie, facilitant leur intégration dans des récits contemporains qui résonnent avec le public actuel.

1. Oda Nobunaga : le seigneur de guerre qui a conquis les pages de manga

Oda Nobunaga, unificateur du Japon au XVIe siècle, est probablement la figure historique japonaise la plus représentée dans les mangas. Son ambition démesurée et ses méthodes impitoyables en font un personnage aux multiples facettes, tantôt héros, tantôt antagoniste.

Sa présence dans les œuvres japonaises illustre la relation complexe que le Japon entretient avec son propre passé. Nobunaga incarne la modernisation et la rupture avec les traditions féodales, thèmes récurrents dans la culture japonaise contemporaine.

Son portrait dans “Drifters” : entre précision historique et fantaisie

Dans “Drifters” de Kouta Hirano, Nobunaga apparaît comme un stratège brillant transporté dans un monde fantastique. L’œuvre conserve ses traits historiques authentiques : son intelligence tactique, son pragmatisme et sa volonté d’adopter les technologies nouvelles comme les armes à feu.

Le manga représente fidèlement son apparence connue, avec son chapeau distinctif et son armure, tout en amplifiant ses qualités de meneur. Sa capacité à analyser rapidement des situations complexes dans un environnement étranger fait écho à son adaptabilité historique.

Cette version de Nobunaga reflète également sa réputation d’innovateur, le montrant constamment à la recherche de nouvelles tactiques et technologies, même dans un univers fantastique radicalement différent du Japon féodal.

Sa représentation controversée dans “Fate/Grand Order”

La franchise “Fate” propose une interprétation radicalement différente de Nobunaga, le représentant sous les traits d’une jeune femme aux cheveux rouges. Cette transformation genrée, appelée “genderbending” dans la communauté des fans, illustre la liberté créative que s’accordent les créateurs contemporains.

Malgré ce changement majeur, le personnage conserve l’essence historique de Nobunaga : son caractère révolutionnaire, son rejet des traditions et son surnom de “Roi Démon”. Cette version féminine porte des vêtements militaires évoquant l’époque Sengoku tout en maniant des armes à feu, référence à l’adoption de cette technologie par le véritable Nobunaga.

Cette réinterprétation a suscité des débats parmi les puristes historiques, mais illustre parfaitement comment les mangas contemporains réinventent les figures historiques pour surprendre leur public et explorer de nouvelles perspectives narratives.

2. Miyamoto Musashi : le samouraï légendaire réinventé en manga

Miyamoto Musashi, le plus célèbre bretteur du Japon, a inspiré d’innombrables œuvres depuis sa mort en 1645. Son traité “Le Livre des cinq anneaux” et ses exploits légendaires en font une figure idéale pour les récits de samouraïs dans les mangas.

Sa maîtrise du combat à deux sabres et sa philosophie du guerrier ont façonné l’archétype du samouraï solitaire dans la culture populaire japonaise, influençant des générations d’auteurs.

Sa transformation surprenante dans “Fate” et “Vagabond”

Dans “Fate/Grand Order”, Musashi apparaît sous les traits d’une jeune femme aux cheveux roses, maniant deux sabres avec une dextérité surhumaine. Cette version conserve sa technique de combat historique tout en ajoutant des capacités mystiques liées aux dimensions parallèles.

À l’opposé, “Vagabond” de Takehiko Inoue propose une interprétation beaucoup plus fidèle historiquement. Ce manga, basé sur le roman “Musashi” d’Eiji Yoshikawa, suit le parcours du samouraï de sa jeunesse turbulente à sa maturité philosophique. L’œuvre est saluée pour ses illustrations détaillées et son exploration psychologique du personnage.

Ces deux représentations montrent l’éventail des approches possibles : l’une privilégiant la réinvention fantastique, l’autre recherchant l’authenticité historique et la profondeur narrative.

L’héritage philosophique du guerrier dans les œuvres contemporaines

Au-delà de ses prouesses martiales, les mangas s’inspirent largement de la philosophie de Musashi. Son concept du “vide” (mushin) et sa recherche perpétuelle de perfectionnement résonnent dans de nombreuses œuvres contemporaines.

“Vagabond” explore particulièrement cette dimension, montrant l’évolution spirituelle de Musashi qui comprend progressivement que la voie du sabre n’est pas seulement celle du combat, mais aussi celle de la connaissance de soi.

Cette philosophie influence également des séries plus récentes comme “Demon Slayer” (Kimetsu no Yaiba), où les personnages principaux suivent un parcours similaire d’amélioration constante et de maîtrise de soi, reflétant l’héritage durable des enseignements de Musashi dans la culture japonaise.

3. Jeanne d’Arc : la pucelle d’Orléans sous le crayon des mangakas

Jeanne d’Arc, héroïne française du XVe siècle, exerce une fascination particulière sur les créateurs de manga. Sa foi inébranlable, son destin tragique et sa détermination face à l’adversité en font un personnage idéal pour les récits épiques japonais.

Cette guerrière inspirée par des visions divines incarne un archétype qui transcende les frontières culturelles, expliquant sa popularité dans un pays aussi éloigné géographiquement et culturellement que le Japon.

De “Drifters” à “Fate” : les multiples visages de l’héroïne française

Dans “Drifters”, Jeanne apparaît comme “La Pucelle”, une antagoniste consumée par la vengeance après avoir été trahie et brûlée vive. Cette version sombre explore les conséquences psychologiques de son martyre, transformant sa foi en une haine destructrice envers l’humanité.

“Fate/Apocrypha” présente une Jeanne plus proche de son image historique : une jeune femme humble guidée par sa foi et son sens de la justice. Portant son étendard et son armure, elle conserve sa pureté légendaire tout en possédant des pouvoirs divins liés à son statut de “Ruler” dans l’univers Fate.

Ces interprétations contrastées montrent comment les mangakas utilisent la même figure historique pour explorer différentes facettes de l’humanité : la corruption de l’innocence dans un cas, la persévérance de la foi dans l’autre.

Comment sa foi et son courage inspirent les personnages féminins forts

L’influence de Jeanne d’Arc dépasse les représentations directes pour inspirer de nombreux personnages féminins dans les mangas contemporains. Son modèle de femme guerrière guidée par des convictions profondes se retrouve chez des héroïnes comme Saber dans “Fate/Stay Night” ou Clare dans “Claymore”.

Ces personnages partagent avec Jeanne une détermination inébranlable face à l’adversité et une volonté de se battre pour leurs idéaux, même quand tout semble perdu. Leur force ne réside pas seulement dans leurs capacités martiales, mais dans leur résilience morale.

Cette inspiration a contribué à l’évolution des personnages féminins dans les mangas, passant de simples demoiselles en détresse à des protagonistes complexes capables de porter le poids narratif d’œuvres majeures, reflétant l’impact durable de l’héritage de Jeanne d’Arc.

4. Alexandre le Grand : le conquérant macédonien revisité

Alexandre le Grand, qui créa l’un des plus vastes empires de l’Antiquité avant l’âge de 33 ans, offre aux créateurs de manga un modèle parfait de conquérant charismatique et visionnaire. Sa jeunesse, ses victoires militaires et son aura légendaire en font un personnage naturellement adapté aux récits épiques.

Les mangakas s’inspirent tant de ses prouesses militaires que de sa dimension culturelle, lui qui répandit l’hellénisme jusqu’aux confins de l’Asie, créant un pont entre Orient et Occident qui résonne particulièrement dans la culture japonaise contemporaine.

Son charisme et ses ambitions reflétés dans “Fate” et “Kingdom”

Dans “Fate/Zero” et “Fate/Grand Order”, Alexandre apparaît sous le nom d’Iskandar, imposant et charismatique, avec sa cape rouge emblématique et sa barbe rousse. Cette version capture parfaitement son magnétisme historique, capable de rallier des hommes de cultures différentes à sa vision d’un monde unifié.

Le manga présente sa “Réalité Intérieure”, manifestation de son armée loyale qui le suit même après la mort, illustrant comment son leadership transcendait les limites ordinaires. Cette représentation souligne sa capacité à inspirer une dévotion qui défie le temps et l’espace.

Dans “Kingdom”, bien que centré sur la Chine antique, l’ombre d’Alexandre plane sur les stratégies militaires et les ambitions des personnages principaux, montrant l’influence durable de ses tactiques sur l’art de la guerre tel qu’il est représenté dans les mangas historiques.

La représentation de ses stratégies militaires dans les shōnen

Les mangas de type shōnen (destinés aux adolescents) s’inspirent fréquemment des innovations tactiques d’Alexandre. Sa fameuse formation en phalange et sa capacité à adapter ses stratégies en fonction du terrain se retrouvent dans des œuvres comme “Arslan Senki” ou “The Heroic Legend of Arslan”.

Sa technique consistant à mener personnellement les charges décisives, au premier rang de sa cavalerie d’élite, inspire de nombreux protagonistes de manga qui galvanisent leurs troupes en prenant des risques personnels sur le champ de bataille.

L’approche d’Alexandre, privilégiant la mobilité et l’audace plutôt que la supériorité numérique, correspond parfaitement à l’esthétique des combats de manga, où un héros déterminé peut renverser des situations apparemment désespérées grâce à son courage et son intelligence tactique.

5. Leonardo da Vinci : le génie de la Renaissance en version animée

Léonard de Vinci, archétype du génie polymathe, offre aux créateurs de manga un personnage fascinant dont l’esprit visionnaire transcende les époques. Son mélange unique d’art, de science et d’ingénierie en fait une figure particulièrement adaptée aux univers de fiction qui célèbrent l’innovation et la créativité.

Les mangakas s’inspirent tant de ses inventions révolutionnaires que de sa personnalité énigmatique, créant des personnages qui incarnent la curiosité intellectuelle sans limites et la capacité à voir au-delà des conventions de leur temps.

Son intelligence et sa créativité célébrées dans les séries japonaises

Dans plusieurs mangas historiques ou de science-fiction, des personnages inspirés de Léonard apparaissent comme des inventeurs excentriques capables de créer des machines avant-gardistes. Ces représentations s’appuient sur ses célèbres carnets de croquis, transformant ses concepts théoriques en appareils fonctionnels dans l’univers de la fiction.

“Steel Ball Run”, septième partie de “JoJo’s Bizarre Adventure”, présente un personnage nommé Gyro Zeppeli dont certaines techniques s’inspirent des études anatomiques et mathématiques de Léonard. Cette influence illustre comment les principes scientifiques du maître italien peuvent être réinterprétés dans un contexte de combat fantastique.

La série “RDG: Red Data Girl” fait référence aux codes et aux méthodes d’observation scientifique de Léonard, montrant comment sa méthodologie continue d’influencer la représentation des personnages scientifiques dans les mangas contemporains.

Quand l’inventeur devient personnage de fantasy dans “Fate/Grand Order”

La transformation la plus radicale de Léonard se trouve dans “Fate/Grand Order”, où il apparaît sous les traits d’une jeune femme aux cheveux châtains. Cette version féminine conserve son génie universel tout en ajoutant une dimension nouvelle à sa personnalité.

Le jeu et le manga qui en est tiré expliquent cette transformation comme un choix délibéré de Léonard, qui aurait créé un corps féminin parfait pour son incarnation en tant que Servant. Cette réinterprétation audacieuse joue avec l’idée que le véritable Léonard était fasciné par la beauté idéale et les proportions parfaites.

Malgré ce changement d’apparence, le personnage reste fidèle à l’essence historique de Léonard : un esprit brillant capable de concevoir des inventions révolutionnaires. Dans l’univers Fate, elle crée des machines qui mêlent technologie Renaissance et magie, illustrant comment les mangakas peuvent respecter l’héritage d’une figure historique tout en la réinventant complètement.

6. Akechi Mitsuhide : le traître historique au destin réinterprété

Akechi Mitsuhide, général qui trahit et força au suicide le grand unificateur Oda Nobunaga en 1582, occupe une place particulière dans les mangas historiques japonais. Sa trahison célèbre, suivie de sa propre défaite rapide, offre un personnage moralement ambigu que les créateurs peuvent explorer sous différents angles.

Cette figure controversée de l’histoire japonaise permet aux mangakas d’examiner des thèmes complexes comme la loyauté, la trahison et les motivations qui poussent un homme respecté à se retourner contre son seigneur.

Sa complexité psychologique explorée dans “Sengoku Basara”

Dans “Sengoku Basara”, Mitsuhide est représenté comme un personnage inquiétant aux longs cheveux blancs, sadique et obsédé par Nobunaga. Cette version exagère sa réputation historique de traître pour en faire un antagoniste psychologiquement instable, à la fois attiré et répulsé par le pouvoir de son maître.

Le manga explore sa dualité intérieure, montrant un homme déchiré entre admiration et ressentiment. Cette représentation, bien que très stylisée, s’inspire des questions historiques sur ses véritables motivations : agissait-il par ambition personnelle, par désapprobation des méthodes brutales de Nobunaga, ou pour des raisons plus complexes?

Cette exploration psychologique transforme un simple “traître historique” en un personnage tragique dont les actions, bien que condamnables, découlent d’un conflit intérieur profond, ajoutant des nuances à la représentation traditionnelle de cet épisode historique.

Les différentes théories sur sa trahison représentées en fiction

“Hyouge Mono” propose une interprétation plus nuancée de Mitsuhide, suggérant qu’il aurait agi pour protéger le Japon des méthodes extrêmes de Nobunaga. Cette version s’appuie sur la théorie historique selon laquelle il craignait que l’unification forcée du pays ne cause plus de souffrances que de bienfaits.

D’autres mangas comme “Nobunaga Concerto” explorent l’hypothèse d’une manipulation politique, présentant Mitsuhide comme un pion dans un jeu de pouvoir plus vaste impliquant d’autres seigneurs féodaux jaloux de l’ascension fulgurante de Nobunaga.

“Drifters” prend une direction radicalement différente en suggérant que Mitsuhide aurait agi sur ordre de l’empereur lui-même, transformant sa trahison en acte de loyauté envers une autorité supérieure. Cette diversité d’interprétations montre comment les mangakas utilisent les zones d’ombre de l’histoire pour développer des narratifs riches et variés autour d’un même événement historique.

7. Nikola Tesla : l’inventeur serbe électrisant les pages illustrées

Nikola Tesla, génie visionnaire de l’électricité, offre aux créateurs de manga un personnage scientifique fascinant dont les inventions révolutionnaires et la personnalité excentrique se prêtent parfaitement aux univers fantastiques. Son travail sur les courants alternatifs et les champs électromagnétiques inspire des pouvoirs spectaculaires dans les œuvres japonaises.

Les mangakas s’appuient sur sa réputation d’inventeur incompris et avant-gardiste pour créer des personnages qui défient les conventions scientifiques de leur époque, souvent avec des conséquences visuellement impressionnantes.

Son génie scientifique transformé en super-pouvoir dans les œuvres japonaises

Dans “Fate/Grand Order”, Tesla apparaît comme un Servant de classe Archer, capable de manipuler l’électricité et la foudre. Ses attaques, nommées d’après ses véritables inventions comme la “Tour de Wardenclyffe”, transforment ses contributions scientifiques en techniques de combat spectaculaires.

Le manga “Bungo Stray Dogs” présente un personnage inspiré de Tesla dont les pouvoirs électriques reflètent les théories de l’inventeur sur l’énergie universelle. Cette représentation joue sur l’image populaire de Tesla entouré d’éclairs dans son laboratoire, amplifiée jusqu’à en faire une capacité surnaturelle.

“Dr. Stone”, bien que ne présentant pas Tesla directement, fait de nombreuses références à ses travaux lorsque les protagonistes reconstruisent la technologie moderne dans un monde post-apocalyptique. Cette approche montre l’influence durable de ses innovations sur notre compréhension de l’électricité.

La rivalité Tesla-Edison transposée dans l’univers des héros

La célèbre rivalité entre Tesla et Thomas Edison trouve un écho particulier dans les mangas, où elle est souvent dramatisée sous forme d’affrontement entre personnages aux idéologies opposées. “Fate/Grand Order” exploite directement cette dynamique en présentant les deux inventeurs comme des Servants aux pouvoirs et philosophies contradictoires.

Cette opposition historique entre le courant alternatif (Tesla) et le courant continu (Edison) se transforme en conflit narratif où Tesla représente généralement l’innovation pure et désintéressée, tandis qu’Edison incarne l’approche commerciale et pragmatique de la science.

D’autres œuvres comme “Steampunk” ou certains mangas de science-fiction alternative utilisent cette rivalité comme métaphore de la lutte entre idéalisme scientifique et exploitation capitaliste des découvertes. Cette transposition permet d’explorer des questions éthiques contemporaines à travers le prisme de figures historiques familières.

8. Cléopâtre : la reine d’Égypte entre séduction et pouvoir

Cléopâtre VII, dernière souveraine de l’Égypte ptolémaïque, fascine les créateurs de manga par son mélange unique de pouvoir politique, d’intelligence stratégique et d’aura séductrice. Son histoire, mêlant grandes ambitions et fin tragique, offre un matériau narratif riche pour les œuvres japonaises.

Les mangakas s’inspirent tant de son rôle historique que des mythes qui l’entourent, créant des personnages qui naviguent entre diplomatie astucieuse et charme légendaire pour atteindre leurs objectifs.

Sa représentation entre clichés et réhabilitation historique

Dans de nombreux mangas, Cléopâtre apparaît d’abord à travers le prisme des clichés occidentaux : une beauté exotique utilisant ses charmes pour manipuler les hommes puissants. “Fate/Grand Order” joue initialement avec cette image en la présentant comme une Servant séduisante aux tenues révélatrices.

Cependant, les œuvres plus nuancées comme “Historie” ou certains mangas historiques s’efforcent de réhabiliter son image en soulignant ses compétences diplomatiques, sa maîtrise de multiples langues et sa gestion habile d’un royaume menacé par Rome. Cette approche reflète les recherches historiques récentes qui réévaluent son règne.

Certaines représentations modernes insistent sur son éducation alexandrine et ses connaissances scientifiques, montrant une souveraine cultivée plutôt qu’une simple séductrice. Cette évolution témoigne d’une volonté de dépasser les stéréotypes pour offrir un portrait plus complexe et historiquement informé.

L’influence de son image sur les personnages féminins dominants

L’héritage de Cléopâtre se retrouve dans de nombreux personnages féminins de manga qui utilisent à la fois leur intelligence et leur présence charismatique pour naviguer dans des environnements politiques hostiles. Des personnages comme Integra Hellsing dans “Hellsing” ou Balalaika dans “Black Lagoon” partagent avec elle cette capacité à diriger des organisations dominées par les hommes.

Son influence se manifeste également chez les personnages qui maîtrisent l’art de la négociation et de la manipulation stratégique, comme Nabiki Tendo dans “Ranma 1/2” ou Nami dans “One Piece”, qui utilisent leur intelligence plutôt que la force brute pour atteindre leurs objectifs.

La dualité de Cléopâtre, à la fois figure politique et icône culturelle, inspire des personnages féminins complexes qui refusent d’être réduits à leur apparence ou à leur genre. Cette dimension se retrouve particulièrement dans les seinen (mangas pour jeunes adultes) qui explorent les nuances du pouvoir féminin dans des contextes historiques ou fantastiques.

9. Date Masamune : le “dragon borgne” devenu icône de manga

Date Masamune, puissant seigneur féodal du début de l’ère Edo ayant perdu un œil durant sa jeunesse, est devenu une figure incontournable des mangas historiques japonais. Son surnom de “Dragon Borgne” et son casque orné d’un croissant de lune en font un personnage visuellement distinctif et immédiatement reconnaissable.

Son histoire personnelle dramatique – ayant survécu à la variole qui lui coûta un œil – combinée à ses prouesses militaires et son ouverture aux influences étrangères, offre aux mangakas un personnage historique aux multiples facettes.

Son style flamboyant magnifié dans “Sengoku Basara” et “Samurai Deeper Kyo”

“Sengoku Basara” présente sans doute la version la plus exubérante de Masamune, le montrant comme un jeune guerrier charismatique maniant six sabres simultanément et parsemant ses discours d’expressions anglaises. Cette interprétation s’inspire de son intérêt historique pour les cultures étrangères, mais l’amplifie considérablement pour créer un personnage flamboyant.

Son armure emblématique, avec son casque orné du croissant de lune, est généralement fidèlement reproduite mais souvent agrémentée d’éléments fantaisistes comme des motifs de dragon ou des détails électriques bleus. Ces ajouts visuels renforcent son image de guerrier unique et reconnaissable entre tous.

Dans “Samurai Deeper Kyo”, bien que moins central, son personnage conserve cette aura de combattant exceptionnel dont le handicap visuel devient paradoxalement une source de force, reflétant la fascination japonaise pour les guerriers qui transforment leurs faiblesses en atouts.

L’équilibre entre faits historiques et exagération artistique

Les mangas historiques comme “Tenshō no Ongoku” s’efforcent de présenter un Masamune plus proche de la réalité historique, montrant son parcours depuis son accession précoce au pouvoir à 17 ans jusqu’à ses réalisations politiques et culturelles. Ces œuvres soulignent son rôle dans l’établissement de relations diplomatiques avec l’Occident.

Même dans ces représentations plus fidèles, certains aspects de sa personnalité sont amplifiés pour servir le récit : son ambition, son pragmatisme et sa vision avant-gardiste. Cette approche permet de conserver l’intérêt narratif tout en respectant le cadre historique.

L’équilibre entre faits et fiction varie considérablement selon le public visé : les shōnen comme “Sengoku Basara” privilégient le spectaculaire et l’action, tandis que les seinen historiques comme “Hyouge Mono” cherchent davantage à explorer les motivations complexes et le contexte politique de l’époque, offrant ainsi différentes perspectives sur ce personnage fascinant.

10. Jack l’Éventreur : le tueur victorien métamorphosé

Jack l’Éventreur, tueur en série qui terrorisa Londres en 1888, représente un cas particulier dans l’univers des mangas historiques. Son identité jamais découverte offre aux créateurs une liberté créative exceptionnelle, leur permettant d’imaginer non seulement sa personnalité mais aussi son apparence et ses motivations.

Cette figure mystérieuse de l’ère victorienne, avec ses crimes ritualisés et ses lettres provocatrices à la presse, incarne une forme de terreur urbaine qui résonne particulièrement dans la culture visuelle japonaise contemporaine.

Sa mystérieuse identité comme terrain de jeu créatif pour les mangakas

Dans “Fate/Apocrypha”, Jack l’Éventreur apparaît sous les traits d’une jeune fille, incarnation des esprits d’enfants abandonnés dans les rues de Londres. Cette réinterprétation radicale transforme le tueur historique en une manifestation de la misère sociale de l’époque victorienne, donnant une dimension politique à ses crimes.

“Hellsing” propose une version masculine plus traditionnelle mais tout aussi fantastique, présentant Jack comme un médecin immortel obsédé par la dissection. Cette interprétation s’inspire de la théorie historique selon laquelle le tueur aurait eu des connaissances médicales, mais l’amplifie jusqu’à en faire un monstre surnaturel.

“Black Butler” (Kuroshitsuji) intègre l’affaire Jack l’Éventreur dans son intrigue victorienne, jouant avec différentes théories sur son identité pour créer un mystère que le protagoniste doit résoudre. Cette approche utilise l’énigme historique comme ressort narratif tout en explorant l’atmosphère oppressante du Londres de l’époque.

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